Le jeu est éternel : le gouvernement français maintient l'illusion qu'il mène des réformes, la Commission européenne fait semblant d'y croire pour ne pas perdre la face. On pourrait penser que le délai de deux ans accordé à la France par Bruxelles pour parvenir aux 3 % de déficit participe du même jeu de faux-semblant, mais il pourrait en réalité s'agir d'un sérieux serrage de vis.

La rupture entre la France et l'Allemagne se consume davantage, de jour en jour. La vision de l'Allemagne qui veut que les réformes françaises ne vont pas assez loin se heurte à la notre qui l'accuse d'entraver la croissance globale en zone euro.

Les mauvais résultats économiques de l'Allemagne pourraient permettre à la France de pousser son voisin à revoir sa position peu conciliante. Mais il ne sera pas possible de pousser Angela Merkel à discuter sur tout.

Alors que Bruxelles menace de retoquer le budget 2015 de la France si celle-ci ne trouve pas 8 milliards d'économies ou de recettes supplémentaires, le sommet pour l'emploi voulu par François Hollande se tient ce mercredi 8 octobre à Milan, dans la plus grande indifférence.

Au terme d'un subtil jeu politique européen, l'ancien ministre de l'Economie français a été nommé mercredi 10 septembre au sein de la puissante institution de Bruxelles.