Une France coincée entre le chaos politique et l’effondrement de son économie ... Ou ça passe ou ça casse. Mais entre la hausse des impôts et la baisse des dépenses, la classe politique n’a pas d’autre choix sinon l’assurance d’une aggravation de la crise politique qui va provoquer une crise économique et financière.

Personne ne doute que la présidente de la Commission européenne a organisé le départ de Thierry Breton et que l'Élysée a laissé faire parce que cela lui permettait de recaser Stephane Séjourné, l'ex-ministre des Affaires étrangères.

La visite de Patrick Martin à la fête de l'Humanité aurait pu être intéressante pour tenter de débloquer le dialogue, notamment avec la CGT et l'extrême gauche, encore fallait-il avoir quelque chose à dire.

L’Allemagne veut réinstaller des contrôles à ses frontières, les Pays-Bas également, les Italiens ont déjà mis en place des mesures dissuasives... et la France ne peut pas se contenter (ou espérer) se débarrasser des migrants en les laissant partir en Angleterre au risque de périr en mer.

Le diagnostic formulé par Mario Draghi sur l’avenir de l’Union européenne est terrible, mais les dirigeants européens l’ont accueilli dans une presque totale indifférence. Sauf dans les milieux d’affaires, qui considèrent que ce qui va se passer en Europe est terrifiant.

Le seul responsable politique européen à avoir alerté l’opinion sur le poids des problèmes économiques et de la mise sous influence américaine est Mario Draghi. Et quel que soit le gagnant de l’élection américaine, ce poids-là va encore s’accroître.

Entre l’Insee à Paris qui baisse les yeux, les consommateurs qui se figent, les chefs d’entreprises qui retiennent leurs projets, Mario Draghi à Bruxelles qui s’énerve et la BCE qui va desserrer les taux, Michel Barnier a l'opportunité de réussir à condition de rétablir la stabilité politique.

La classe politique, relayée par les médias, n'arrête pas de souligner que la nomination de Michel Barnier et sa pérennité à Matignon dépendent du RN. En réalité, le Premier ministre dépend essentiellement des marchés, c’est-à-dire des grands acteurs internationaux des marchés financiers et monétaires.

L’exercice que Michel Barnier a accepté n’est pas facile. Il doit partager un diagnostic dont le président, qui l’a nommé, est en partie responsable. On ne lui demande pas de faire des miracles, mais d’obtenir des résultats d’amélioration.

Moins de Bla-bla idéologique et plus d’efficacité dans l’action, les milieux d’affaires sont soulagés. Avec Michel Barnier, ils pensent que la gestion politique va redevenir sérieuse et traiter de vrais problèmes.

En se fixant des objectifs légitimes très ambitieux, mais dont le coût exorbitant ne pourra jamais être couvert par les États membres, la nouvelle présidente prépare tranquillement la faillite de l'Union européenne.

En publiant la réalité d'un nouveau dérapage budgétaire, Bercy a clairement indiqué au président de la République que son prochain Premier ministre n’aura pas d’autre choix que de réformer l’État.

Il existe aujourd'hui toute une partie des leaders politiques qui pensent pouvoir faire toutes les promesses qui correspondent aux vœux de leurs électeurs, y compris les plus inapplicables et démagogiques.

Tout le monde sera contre la nomination d’un Cazeneuve à Matignon, mais la gauche old school, le centre gauche et le centre droit, la droite libérale et conservatrice finiront par accepter ce barrage contre l'extrême gauche.

Et si la politique de l’offre était la seule possible pour sauver les démocraties du blocage… et accepter la réalité des faits ? C’est un peu ce que les socio-démocrates et la gauche discutent à voix basse pour accepter enfin des compromis.

Emmanuel Macron s’est sans doute complètement piégé, sauf qu’il a, semble-t-il, pris une décision qu’une majorité de Français approuve. Il ne peut pas y avoir de ministres LFI au gouvernement, parce que les projets de LFI sont gravement toxiques.

Il va falloir arrêter de se raconter que l’Education nationale en France est gratuite. C’est presque vrai dans le primaire et le secondaire, mais les études universitaires sont de plus en plus coûteuses. Le coût de la vie dépend beaucoup de la ville universitaire que l’on choisit.

Grand Week end à Jackson Hole par les banquiers centraux rejoignent les analyses faites à Davos par les grands patrons, il y a six mois. Le monde entier a besoin de croissance pour retrouver le calme, mais les majorités politiques n’en acceptent pas les contraintes, notamment en France.

Un rebond après les JO relevait du fantasme. Aujourd’hui, ça tient du miracle. En réalité, le redressement va dépendre d’un retour au calme politique et surtout d’un changement de partition des insoumis. Mais le scénario de Bruno Le Maire est possible.

Le gouvernement démissionnaire a présenté un projet de budget technique qui n’a aucune visibilité, ni économique, ni politique. Ce budget est désormais parfait pour les nuls et pour les dingues. Encore un effort et la France va tout droit au FMI.