L'affaire des comptes cachés de la banque suisse HSBC révèle une fois de plus l'implication de certaines banques dans l'évasion fiscale. Pour autant, cette pratique repose sur une chaîne bien plus complexe où Etats et entreprises ne sont pas innocents.

Hier matin des tirs de Kalachnikov résonnaient dans le quartier de la Castellane à Marseille. Scène révélatrice d'un de ces quartiers au cœur desquels la République n'a plus d'emprise. Derrière les discours, l'affaiblissement de l'Etat est patent.

Si l'administration fiscale a toujours un train de retard pour s'adapter aux montages financiers sophistiqués, il existe des solutions pragmatiques à la portée des législateurs mais aussi des consommateurs.

Pour lutter contre l'évasion fiscale des entreprises, les Etats doivent se baser non pas sur le chiffre d’affaires et le bénéfice mais sur le nombre de ventes, selon Gabriel Zucman, chercheur à Berkeley.

Le réflexe de prendre sa voiture tiendrait de l’ordre des habitudes, au sens "neurologique" du terme. En effet, le cerveau procède différemment à la prise de décision selon qu'il connaît ou non la situation.

40 médias internationaux dont Le Monde s’appuient sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) pour dénoncer des accords passés entre le Luxembourg et 340 multinationales dont l'objectif est l'évasion fiscale.

Alors que le groupe américain Burger King souhaite déménager son foyer fiscal au Canada, où le gouvernement Harper vient de lancer des mesures pour favoriser la délation, la lutte contre l'évasion fiscale menée depuis la crise montre une fois de plus ses limites et son inefficacité.

Michel Sapin annonce la fin de la fraude fiscale d'ici 2016. Il assure que le renforcement des contrôles a permis de détecter 18 milliards de fraude en 2013. Au total, les redressements fiscaux ont rapporté 10 milliards d'euros, soit un de plus qu'en 2012.

Bercy, qui est soupçonné par un quotidien financier suisse d'avoir allégé sa "liste HSBC" d'évadés fiscaux, vient de retirer de sa liste noire des États non-coopératifs en matière fiscale, deux territoires à l'opacité notoire dans le domaine, les îles Bermudes et Jersey.