Avec une croissance morose et un processus de désendettement qui s'étend à tout le pays, le Portugal inquiète nombre d'acteurs économiques européens. Le gouvernement du socialiste Antonio Costa devrait prochainement faire face à une situation compliquée, entre engagements budgétaires et promesses électorales.

En dépit d'un début de reprise ce dernier semestre, l'économie portugaise tire encore sévèrement la langue. Sans protection vis-à-vis de pays à plus faibles coûts de production et partiellement dépendante de l'Espagne, elle est encore loin d'être sauvée.

Selon un édito du journaliste de Reuters, Hugo Dixon, si la Grèce n'est pas encore tirée d'affaire, des signaux positifs laissent penser que le pays est en voie de rétablissement et pourrait bientôt voir le bout du tunnel.

L'Union européenne, la BCE et le FMI ont repris leurs discussions pour vérifier qu'Athènes mène à bien les réformes exigées (nombre de fonctionnaires, taxe sur la propriété immobilière). Des discussions cruciales en vue du versement d'une nouvelle aide de plus de 2,5 milliards d'euros.

L'accord portant sur une ligne de crédit pouvant aller jusqu'à 100 milliards d’euros afin d’assainir les banques espagnoles coupe la liaison toxique entre les besoins de financements de l’Etat et la situation des banques.

L’Espagne a annoncé vendredi que son déficit public serait de 5,8% en 2012, loin des 4,4% prévus dans son programme de réduction des dépenses. Un dérapage budgétaire qui pourrait faire craindre le pire... si l'on oubliait certains aspects de l'économie espagnole.