L'amyloïde, principale cible des développements de traitements de la démence, suscite désormais le scepticisme après les échecs de plusieurs pistes de médicaments.
3 mai 2020Le Réseau Atlantico
Best-Of du 2 au 8 novembre
Fabrice Gzil, docteur en philosophie, est responsable des réseaux à l’Espace éthique Île-de-France et chercheur associé au CESP (Inserm/Université Paris Saclay), Equipe « Recherche en éthique et épistémologie ». Il est notamment l'auteur de La maladie d’Alzheimer : Problèmes philosophiques (PUF, 2009) et de La maladie du temps. Sur la maladie d’Alzheimer (PUF, 2014).
L'amyloïde, principale cible des développements de traitements de la démence, suscite désormais le scepticisme après les échecs de plusieurs pistes de médicaments.
En 2015, on recensait 48 millions cas de démence dans le monde. Les diagnostics sont en hausse dans les pays en développement mais tendent à reculer dans les pays développés, comme en Grande-Bretagne où on constate un recul annuel de 40 000 cas par an, chez les hommes.
Au-delà de la perte de mémoire ou des facultés de compréhension et d’expression, la principale peur que provoquent certaines maladies neurologiques est celle concernant la perte d’identité, cette crainte profonde de devenir étranger à soi-même et à son entourage.
Alice Howard, personnage principal de Still Alice, se demande qui elle va devenir et si elle pourra rester elle-même. Les maladies neurologiques qui atteignent notre mémoire, nos souvenirs, transforment notre approche de l’identité, et de la construction de notre être.