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Invité sur TF1 mercredi, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a reproché au premier ministre de vouloir «confier les clés du pays à des gens qui font 5% aux élections».

L’ancien premier ministre s’était construit un solide capital politique auprès de l’électorat de centre droit, de droite et même pour partie du RN. La stratégie adoptée depuis le 2e tour des législatives pourrait bien rapidement le dilapider.

Selon Marine Le Pen, la situation politique « ne peut pas tenir ». Le RN participait ce week-end à la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l’Assemblée.

Le Rassemblement national va renouveler ses instances et a convoqué une trentaine de militants devant la commission des conflits après des incidents lors de la campagne des législatives.

Si même l’extrême gauche est d’extrême droite, on n’a pas fini de tourner en rond.

La classe politique, relayée par les médias, n'arrête pas de souligner que la nomination de Michel Barnier et sa pérennité à Matignon dépendent du RN. En réalité, le Premier ministre dépend essentiellement des marchés, c’est-à-dire des grands acteurs internationaux des marchés financiers et monétaires.

En apparence, le parti de Marine Le Pen tire son épingle du jeu de la situation politique actuelle et semble être le faiseur de roi. La réalité est plus complexe car la défaite aux législatives a laissé des traces dans l’électorat.

Lors d’un déplacement dans la Marne, le président du Rassemblement national s’est exprimé sur la nomination de Michel Barnier. Selon Jordan Bardella, Michel Barnier est « un Premier ministre sous surveillance démocratique », auquel il accorde « le bénéfice du doute ».

Des Républicains auraient évalué le montant du préjudice suite à l’alliance d’Eric Ciotti avec le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen lors des élections législatives.

En pleine crise politique, la droite et centre pourraient se réunir contre la gauche autour d’un projet politique de redressement national.

Ce lundi, Marine Le Pen et Jordan Bardella sont conviés par Emmanuel Macron à l’Élysée, dans le cadre de son cycle de rencontres avec les chefs de parti et présidents des groupes parlementaires, en vue de former un nouveau gouvernement.

Emmanuel Macron a reçu, vendredi, une délégation du Nouveau Front populaire, des Républicains et les principaux dirigeants du camp présidentiel. Emmanuel Macron se donne jusqu'à mercredi soir, avant les Jeux paralympiques, pour trancher et nommer un nouveau Premier ministre.

La séquence électorale 2024 aura montré que les partis français de gauche comme de droite préfèrent risquer l’explosion politique plutôt que d’arrimer un RN pourtant en quête de respectabilité à la République.

Pour sortir de nos impasses, nous devons rompre avec les dénis et les mensonges dans lesquels les uns les autres semblent vouloir s’enfoncer, espérant ainsi suivre des stratégies gagnantes. Mais les faits sont têtus et la réalité aussi.

A un moment critique pour notre société et notre souveraineté, ce n’est pas seulement le Président de la République qui est en train de perdre son pouvoir, mais l’ensemble du système politique qui paraît frappé d’impuissance.

Dans une interview accordée au Figaro après la défaite de 2022, Marine Le Pen disait “vouloir présider et non gouverner”, idée plus que surprenante pour une candidate chevronnée tant elle va à l’encontre de l’histoire et de la pratique de nos institutions.

Face à la possibilité d'une alliance de circonstance entre le RN et le NFP sur l'abrogation de la réforme des retraites, Les Républicains peuvent-ils répondre aux craintes des électeurs de droite ?

Les appels à sanctionner La France Insoumise se multiplient après les propos de Rima Hassan qui a accusé le gouvernement d'Emmanuel Macron de participer à un « nettoyage ethnique » en Palestine. L'exécutif est-il en droit de saisir la justice ?

Les JO ont mis les querelles d’ego ou de pouvoir entre parenthèses ; tout se passe désormais comme si les dirigeants de la droite républicaine préparaient des textes de réformes qui pourraient trouver une majorité assez large.

Dans le chaos politique actuel, les citoyens sont devenus des « consommateurs souverains ».