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Un magnifique roman polyphonique et mémoriel, qui érige un tombeau aux victimes algériennes de la guerre civile. De : Kamel Daoud

Dans l’immense galaxie des écrivants — pour reprendre le mot de Rolland Barthe — où se côtoient essayistes, philosophes, publicistes et romanciers, ces derniers nous apprennent plus sur nous-mêmes que tous les autres. Ils se cachent derrière la fiction pour mieux approcher le quotidien, notre quotidien en nous renvoyant le monde tel qu’il est, pas tel qu’on voudrait qu’il fût.

Le journaliste-écrivain Kamel Daoud, lauréat en 2015 du Goncourt du premier roman avec « Meursault contre-enquête » dénonce avec « Houris » - sa  troisième fiction( Gallimard)-, ce que fut le sort  des femmes en Algérie pendant la guerre civile,  dite les « Années noires ». Ce faisant, il appelle les Algériennes d’aujourd’hui à la résistance. Puissant.

Dans un entretien avec Kamel Daoud publié dans Le Point, Emmanuel Macron revient sur sa vision des rapports avec l'Algérie sans toujours se rendre compte de l’impact produit par sa parole lorsqu’il s’inscrit en théoricien de la Mémoire plus qu’en acteur politique.

En pointant le rapport à la femme et le tabou du sexe chez les musulmans au lendemain des agressions de Cologne, l'écrivain algérien Kamel Daoud n'a abordé qu'une dimension de l'explication.

L’islamophobie est le grand terme à la mode pour stigmatiser les discours sur la nécessaire acceptation des principes républicains par la minorité musulmane de France.